Mon nom est Bahar
Celui-ci signifie « printemps » en persan, et ces paroles sont celles d’une fleur, qui, au grès des saisons et des intempéries aura malgré tout trouvé sa place dans ce vaste champ de ronces. Aujourd’hui, je vais vous racontez mon histoire, celle de ma vie, enfin du moins ce qu’il en reste.
Je suis une femme afro-américaine et je suis née dans la banlieue de Détroit, au nord-est des Etats-Unis. Lieu où le regard des personnes dans la rue est similaire à une lame tranchante, déposée délicatement sous votre gorge, menaçant votre minable vie à chaque instant. Déchets, immeubles à l’abandon et dealers s’y mêle. Si tu vie ici, c’est que tu attends que le temps passe, que ta vie défile rapidement, car tu n’a pas le courage de mettre fin à tes jours. Ce qui me retenait dans ce monde cruel et injuste sont ma mère et ma petite sœur. Elles représentaient tout pour moi, je leur aurais donné les étoiles si je l’aurais pu. Toutes les trois avions été abandonnées par notre père, alors que je n’avais que 9 ans et ma petite sœur 2ans. Un jour alors qu’il alla travailler, il n’est jamais revenu. Nous vivions dans un appartement insalubre et sombre, au dernier étage de ces immeubles similaires à des hôpitaux psychiatriques. Mon enfance à été banale, enfin, comme un enfant de la banlieue. Je ne pouvais pas aller à l’école tout les jours, car je devais aider ma mère à sa boutique de 10 mètres carrés ou il s’y vendait des objets trouvés à la décharge et encore en état de marche. Ce n’était pas très légal, mais de toute façon ici, rien n’est fait selon les lois. Puis à 16 ans, j’ai définitivement cessé de me rendre en cours, pour me consacrer entièrement à ma mère qui est tombé malade alors que j’avais 15 ans. Elle avait du mal à respirer, et manque de moyens, elle ne pouvait pas se soigner. C’est alors qu’après une routine incessante jusqu’à mes 22 ans, ma mère est décédé et nous a laissé ma sœur et moi. Ma petite sœur à été placée dans une famille à Orlando en