Modulations différentielles Contrairement à la modulation PCM qui code la valeur de l'échantillon du signal de façon absolue, la modulation différentielle code la différence entre deux échantillons consécutifs.
En tablant sur le fait que la parole est principalement constituée de basses fréquences, et que les variations d'amplitude sont par conséquent lentes, on peut espérer par ce moyen diminuer la quantité d'information nécessaire pour la transmission fidèle de parole.
Sur ce principe sont basées les modulations DELTA, DELTA-SIGMA, DPCM et ADPCM. Cette dernière modulation est en particulier utilisée dans le cadre de la téléphonie domestique sans fil numérique, technologie abrégée DECT (pour Digital Enhanced Cordless Telephone).
La modulation Delta
La modulation différentielle DELTA consiste à ne transmettre que le signe de la variation du signal relativement à la valeur précédente. Ceci permet de n'avoir qu'un bit à transmettre par échantillon (1 : différence positive, 0 : différence négative). Le principe de cette modulation est illustré ci-dessous :

La saturation de pente
La figure précédente illustre parfaitement (en particulier sur la droite) le problème essentiel posé par les modulations différentielles. Au lieu de transmettre une amplitude, on transmet une différence d'amplitude, soit en fait la variation d'amplitude du signal (dérivée). Si cette variation excède les capacités de codage du modulateur, on ne pourra plus "suivre" correctement le signal; c'est ce que l'on appelle la saturation de pente. Ce phénomène est cause de perturbations très gênantes, et se produit dès que le signal d'entrée varie plus rapidement que ne le peut coder le modulateur.
"Idle noise" lLa modulation DELTA ne peut pas coder proprement l'absence de toute modification du signal d'entrée; en d'autres termes, la modulation DELTA ne sait pas coder correctement un silence. Lors de pauses silencieuses, le modulateur transmettra continuellement des séquences { 1, 0, 1,