Avant même d’aborder le thème de la viabilité dans l’accessibilité, la mobilité et les transports, il s’avère important de comprendre le concept de la mobilité, afin de mieux cerner les enjeux liés au sujet. La mobilité fait partie d’une des trois modalités, avec la coprésence et la télécommunication, qui permet de définir le concept de la distance, soit la relation entre deux ou plusieurs réalités. Selon divers auteurs, il s’agit de l’ensemble des manifestations liées au mouvement dans l’espace, autant par les hommes que par les objets matérielles et immatériels. De ce fait, la mobilité ne se réduit pas au simple déplacement. Il faut plutôt la voir comme un moyen pour réaliser des interactions sociales et ses interactions nécessitent souvent une coprésence, un face-à-face dans un même endroit. Ainsi, pour qu’elles soient possibles il leur faut une réalité spatiale. C’est pourquoi, autant les individus, les entreprises que les institutions se rassemble sur un même territoire. « Leur regroupement constitue l’objet «ville» » (Wiel.M, La mobilité dessine la ville) .Ce sont donc les interactions sociales qui caractérisent la réalité urbaine et pour qu’elles soient possible, la mobilité et la morphologie urbaine doivent être indissociables. Selon Marc Wiel, elles résultent au fonctionnement d’un même système qui dépend autant de lieux que de flux de mobilité. Au fil des époques, la mobilité, qui permet le changement de lieu d’interaction, a évolué parallèlement à l’aménagement urbain, ce qui à contribué à la transformation des villes. Par exemple, la densification des villes anciennes était conçue en réponse à un coût de la mobilité élevé, en temps et en fatigue, tandis qu’aujourd’hui, alors que le coût de la mobilité est faible, la densité n’est plus indispensable. C’est-à-dire qu’à l’époque de la mobilité terrestre, l’aménagement urbain densifié contribuait à maximisé l’usage du temps. Or, à ce jour, l’accès à la vitesse, grâce aux véhicules motorisés, à contribué à