Mme de sévigné
Petite-fille de Jeanne de Chantal, qui fonda l'ordre de la Visitation avec François de Sales, Marie de Ra butin-Chantal, marquise de Sévigné, perdit son père en 1627, puis sa mère en 1633; elle fut donc élevée par ses deux oncles maternels, Philippe et Christophe de Coulanges. Elle reçut auprès d'eux une éducation riche et variée, fondée essentiellement, comme c'était souvent le cas à l'époque pour les filles, sur les belles-lettres et l'étude des langues.
À dix-huit ans, réputée tant par son esprit que par sa beauté, elle épousa Henri de Sévigné, de trois ans son aîné.
En 1646, elle mit au monde une fille, Françoise-Marguerite, puis, en 1648, un garçon, peu avant de perdre son mari, qui fut tué lors d'un duel en 1651.
C'est en 1671 que se produisit l'événement qui devait, d'une certaine façon, décider de la carrière littéraire de Mme de Sévigné : sa fille Françoise-Marguerite, qu'elle chérissait par-dessus tout, s'était mariée deux ans plus tôt avec le comte de Grignan; cette année-là, elle partit rejoindre son époux en Provence. La séparation fut pour la marquise un véritable déchirement, mais lui donna l'occasion de rédiger cette célèbre correspondance, ininterrompue de 1671 à 1696, qui forme la quasi-totalité de ses écrits.
En 1696, madame de Sévigné était en visite chez sa fille lorsque cette dernière tombe malade et garde longtemps cette condition. La mère s'épuise alors à veiller en permanence sa fille. Au mois d'avril, elle tombe malade à son tour et meurt deux semaines plus