Missak manouchian
Missak Manouchian est né le 1er Septembre 1906 dans une famille de paysans arméniens dans une ville turque. Enfant, il perd son père lors du génocide arménien de 1915, et sa mère meurt quelque temps après, victime de la famine qui s'ensuivit. Lui-même est sauvé en étant recueilli par une famille kurde (ainsi que son frère Karabet). À la fin de la guerre, il est pris en charge par la communauté arménienne et est transféré avec son frère dans un orphelinat au Liban, passé sous contrôle français en 1918. Là il est formé au métier de menuisier et est initié par un de ses maîtres d'école aux lettres arméniennes. En 1925, Missak et Karabet débarquent à Marseille, sans doute grâce à un réseau d'immigration clandestine. Missak exerce le métier de menuisier. Puis les deux frères décident d'aller à Paris. Karabet étant tombé malade, Missak se fait embaucher comme tourneur aux usines Citroën, afin de subvenir à leurs besoins. Karabet décède cependant en 1927. Missak est licencié au moment de la grande crise économique du début des années 1930. Il gagne alors sa vie grâce à des travaux irréguliers : en particulier, il pose pour des sculpteurs. Mais il s'intéresse alors surtout à la littérature et écrit des poèmes. Avec un ami arménien, Semma, il fonde deux revues, Tchank (l'Effort) et Machagouyt (Culture). En 1934, suite aux événements du 6 février, Missak adhère au parti communiste ainsi qu'au HOC (Comité de secours pour l'Arménie). Le 2 septembre 1939, Missak Manouchian est arrêté. Manouchian peut cependant sortir de prison en octobre et est affecté comme engagé volontaire dans une unité stationnée dans le Morbihan. Après la défaite de l'armée française en juin, il reste sous le contrôle des autorités à l'usine Gnome et Rhône d'Arnage, qu'il quitte illégalement au début de 1941 pour revenir à Paris. Il est de nouveau arrêté peu après le 22 juin 1941, date de l'invasion de l'URSS par les Allemands, et incarcéré sous contrôle allemand au camp de