Mise en évidence de l'idée selon laquelle tout film peut faire référence à une ou plusieurs oeuvres préexistantes afin de produire sa propre narration ou son propre discours

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Mise en évidence à travers le film Sans Soleil (Chris Marker, 1983) de l'idée selon laquelle tout film peut faire référence à une ou plusieurs oeuvres préexistantes afin de produire sa propre narration ou son propre discours.

Au-delà de comporter nombre de références à des oeuvres diverses, Sans Soleil (réalisé par Chris Marker en 1983) est un film qui aborde la présente réflexion. Il débute par une référence explicite à la seconde préface à Bajazet de Racine : « L'éloignement des pays répare en quelque sorte la trop grande proximité des temps ». Cette citation affichée entre guillemets est immédiatement suivie du nom de l'auteur ainsi que de l'oeuvre de laquelle elle est tirée. Elle est à mettre en lien avec ces quelques paroles de la voix off qui la suivent de peu : « Il disait qu'au 19ème siècle l'humanité avait réglé ses comptes avec l'espace et que l'enjeu du 20ème était la cohabitation des temps ». Cela nous renvoie à une problèmatique récurente dans l'oeuvre de Marker : celle de la mémoire et du temps. Son récit fourmille de telles références (souvent invoquées de façon totalement explicite). Il cite à plusieurs reprises la Liste des choses qui font battre le coeur (liste qui fait partie d'une oeuvre plus importante nommée Notes de chevet), écrite par Sei Shonagon, femme de lettres japonaise qui vécu au 11ème siècle. Il souhaite ainsi mieux nous exposer son point de vue selon lequel les choses qui marquent la mémoire, ainsi que l'histoire, sont parfois les plus banales. La forme que prend le cinéma de Chris Marker n'est d'ailleurs pas sans rappeler le genre littéraire que pratique Shonagon, le zuihitsu (écrits « au fil du pinceau »), qui permet à l'auteur d'exprimer sa subjectivité sous la forme d'anecdotes ou de réflexions qui se suivent et n'ont pourtant aucun lien explicite entre elles. Références directes et indirectes à des oeuvres préexistantes s'entremêlent donc pour former le propos de Chris Marker. A vrai dire, le titre du film fait lui-même

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