Minimalisme
L’art minimal naît aux Etats Unis dans le courant des années 1960. Loin d’être un mouvement totalement novateur, il est en réalité l’héritier de divers mouvements artistiques européens. On peut considérer qu’il constitue une évolution de l’abstraction géométrique ; en effet, les oeuvres minimalistes sont abstraites et géométriques ; elles utilisent souvent le carré, l’angle droit et le cube, le triangle - figures géométriques déductibles les unes des autres - et impliquent une intervention minimale de l’artiste au sein de la composition. De plus, les minimalistes évitent toute forme de commentaire, de représentation ou de référence., ce qui donne naissance à des oeuvres qui n’existent que par elles-mêmes - c’est le principe de l’auto-référentialité. Il est important de préciser qu’il s’agit d’un mouvement non figuratif, où la compréhension intellectuelle de l’oeuvre prime sur l’émotionnel.
Donald Judd, chef de fil de mouvement de l’art minimal, précise que «Forme, image, couleur et surface, sont une seule et même chose et ne sont pas séparées ou dispersées.» C’est le principe qui a été développé en premier par le Bauhaus - et que je développerai plus bas - qui consiste à dire que la partie complète le tout.
Pour les artistes de l’art minimal, les oeuvres fonctionnent selon des systèmes de séries, de duplications, de combinaisons. Ainsi, le récepteur subit un expérience esthétique inédite en étant exposé à des séries de formes semblables en apparence et pourtant différentes. Il ne s’agit plus d’identifier les formes en tant que telles mais de les appréhender dans leur globalité en tenant compte de l’environnement dans lequel elles se trouvent.
Le terme d’art minimal a