Minaton
L'image de l'Afrique noire émerge dans la conscience à partir du 1750 grâce aux témoignages de nombreux écrivains philosophes et voyageurs.
Néanmoins, la connaissance du monde noir reste rudimentaire, superficielle, fictive voire fragmentaire et cela pour deux raisons.
D’une part peu d'explorateurs ont pénétré l'intérieur du continent; d’autre part l'africain lui même reste absent parce que le privilège de prendre la parole lui était refusé.
Pour les uns, c'est un continent maudit un repère de démons de sorciers et d'animaux féroces. Pour les autres, l’Afrique est un lieu paradisiaque.
Mais de nombreux intellectuels africains vont contribuer à modifier cette perception fallacieuse et négative que l'occident avait du continent africain.
Parmi ces derniers, nous avons Olympe BHÊLY-QHENUM, qui par sa première publication, l’ouvrage. Un piège sans fin, critique les deux mondes en présence, et nous donne un aperçu de ce que représente réellement la vie.
DESCRIPTION DE L’ŒUVRE
La réédition revue de UN PIEGE SANS FIN d’OLYMPE BHELY-QUENUM dans la collection du livre de poche s'imposait. Ce roman, en effet, est sans doute une des pièces maîtresses de la production de cet écrivain ; il s'agit, de toute façon, d'une œuvre importante de la littérature négro-africaine. Ce roman, classique de forme, est celui d'une vie, celle d'un être beau, juste, innocent, musicalement accordé à lui-même et au monde, jusqu'au jour où une dissonance défait cette existence harmonieuse. Evénement dérisoire : le fantasme ci une femme, mais tel est le piège qui fait qu'a l'harmonie succèdent l'absurde et l'errance, le chaos et le crime, pour s'achever dans le supplice et la mort. Symbole remarquable, c'est par le feu purificateur que périt cet innocent pathétique. Il a été salué en 1960 par un grand nombre de journaux dont l'Express, la Croix, la Réforme, Combat, les Lettres françaises, etc. Le quotidien belge le Soir écrivait : " Le romancier va bien au-delà du message