Methodologie philosophie
I. Présentation
1. Le questionnement philosophique
-Certaines questions portent sur l’existence ou les caractères d’une réalité ; par ex. : « Quelle est la hauteur de la tour Eiffel ? »
Répondre à cette question nécessite seulement de faire un constat, sans argumentation ni réflexion. Il s’agit d’une question de fait.
-Au contraire, la question philosophique est une question de droit, c’est-à-dire qu’on ne peut et qu’on ne doit y répondre par un simple constat, on ne peut pas non plus argumenter par le seul exposé d’exemples.
Par ex., à la question : « Existe-t-il des sciences de l’homme ? », il s’agit, non pas d’énumérer les sciences humaines que l’on connaît (ce serait traiter le sujet comme une question de fait), mais plutôt de savoir s’il est légitime de parler de « sciences humaines », c’est-à-dire, si l’homme, compte tenu de son statut de sujet, peut être en même temps l’objet d’une étude scientifique, ou bien encore, si les sciences humaines sont vraiment des sciences, au même titre que les sciences de la nature(questionnement concernant la démarche, la nature des preuves…).
2. La dissertation philosophique
-La dissertation philosophique nécessite de concilier plusieurs exigences, apparemment contradictoires : d’une part, c’est un exercice scolaire, matière à évaluation, mais d’autre part, c’est un exercice de pensée sur une question que nous traitons parce que nous nous la posons (et non parce qu’on nous la pose). Par ailleurs, c’est un exercice de pensée personnelle, une construction parfois lente et difficile, parce que nous visons la vérité, c’est-à-dire une position susceptible de faire l’accord entre les esprits, et non l’affirmation unilatérale de notre opinion. -La dissertation doit donc être conçue comme un dialogue, qui vise à établir une réponse fondée, argumentée, à une question bien comprise : dans cette optique, il faudra prévenir les objections, y répondre, obtenir la