Merton deviance
Ceci en se basant sur le postulat que ce sont les situations sociales des individus, et non pas une question d'anormalité psychologique, qui les poussent à adopter des comportements déviants.
Plus précisément, Merton s'intéresse aux variations de formes que ces comportements peuvent prendre. En effet, selon les cas, certaines d'entre elles sont aussi normales psychologiquement que le comportement conformiste, ce qui remet en question les théories psychologiques et sociologiques qui attribuent aux instincts biologiques le désordre éventuel dans l'appareil social.
Merton distingue deux éléments dans la structure sociale qui, s'ils ne s'accordent pas, peuvent créer le phénomène d'anomie et donc de déviance.
D'abord il y a les objectifs légitimes proposés par la société à ses membres qui peuvent être plus ou moins intégrés dans une hiérarchie de valeurs. Ensuite il y a les moyens « légitimes » qui permettent d'atteindre ces buts.
Merton propose de distinguer toute une gamme de contrôles à l'intérieur de ces deux éléments car il serait impossible autrement de savoir comment, exactement, les contrôles sociaux agissent, en effet, ertains types de comportement sont prescrits, d'autres préférés, d'autres tolérés et enfin d'autres proscrits.
Deux cas extrêmes ressortent de son analyse.
Si la société amène les individus à concentrer leur force de conviction et d'émotion sur les objectifs qu'elle approuve, sans les inciter à défendre avec la même force les méthodes prescrites pour parvenir à ces fins, alors la procédure la plus efficace, qu'elle soit légitime ou pas, sera en général préférée à la conduite prescrite par les institutions: la société devient alors de plus en