Memoire
La Drosophile est l'animal idéal pour l'étude des lois de l'hérédité, formulées initialement par Mendel en 1865. Jusqu'alors, on favorisait la théorie selon laquelle les caractères hérédités sont déterminés par le mélange dans la descendance de substances provenant de chacun des parents. Mendel suggéra que le matériel déterminant les caractéristiques de la descendance consistait en un nombre fini d'unités séparées : les gènes. Ces gènes ne se mélangent pas entre eux et peuvent donc être transmis intacts aux générations suivantes. Ces gènes sont portés par leschromosomes. Comme les chromosomes vont généralement par paires, chaque gène est représenté deux fois dans une cellule, au même locus - c'est à dire à la même position - sur chacun des chromosomes. Deux gènes présents au même locus sont appelés allèles.
Parfois, des génes ne sont pas transmis exactement à l'identique à la génération suivante. On dit que ces gènes ont subi une mutation. Cela affecte les caractéristiques des descendants et produit des formes mutantes de l'espèce considérée. Les individus mutants peuvent transmettre leurs gènes mutants à leur progéniture. C'est ainsi que des populations de mouches mutantes peuvent se maintenir. Chez D. melanogaster, un très grand nombre de mutants sont disponibles.
Première loi de Mendel : loi de ségrégation
Si un individu de D. melanogaster issu d'une lignée normale (on dit qu'il est de type sauvage) est croisé, par exemplr, avec un individu issu d'une lignée portant le caractère mutant ebony, leurs descendants ont tous une apparence normale.
Toutefois, si l'on croise deux de ces mouches à l'apparence normale, il apparaît dans leur descendance aussi bien des individus normaux que des individus portant la mutation ebony. Ces deuc types d'individus sont répartis selon une proportion caractéristique : il y a environ trois fois plus d'individus à l'apparence normale que d'individus ebony.