Maroc jet
Seuil, 2004, 173 pages et 13 planches couleur hors texte. Séguier, 2004, 238 pages.
Foucault aurait projeté d'écrire un ouvrage sur Manet. En a-t-il abandonné l'intention ou le temps lui a-t-il manqué ? Le texte ici reproduit est issu d'une conférence prononcée à Tunis en 1971 (après d'autres sur le même thème) et heureusement exhumée. Il est complété par des interventions prononcées lors d'un colloque par des spécialistes de l'œuvre de l'auteur de L'archéologie du savoir. Il s'agit ici d'une archéologie de l'écriture picturale et de la découverte d'une genèse – ou comment Manet réussit à fonder un art nouveau de peinture qui devait permettre non seulement l'impressionnisme, mais également l'art abstrait. On suit Foucault dans sa fascination pour chaque tableau – les planches ici reproduites, que Foucault avait présentées lors de sa conférence, constituent le complément indispensable de la lecture – et son commentaire constitue une grande leçon d'esthétique, où la lumière tient un rôle central puisque ici « regarder un tableau et l'éclairer, ce n'est qu'une seule et même chose » (p. 40). Bertrand Galimard Flavigny, Être bibliophile, Petit guide pratique Qu'est ce qu'un livre après tout ?, se demandait Anatole France. « Une suite de petits caractères. Rien de plus. C'est au lecteur à tirer lui-même les formes, les couleurs et les sentiments auxquels ces signes correspondent ». Ce guide du chroniqueur du Figaro littéraire et de la Gazette de l'hôtel Drouot, raconte le livre. Un portrait en somme. Nous approchons d'abord son aspect extérieur, puis lorsque sa silhouette est apparue, nous ouvrons la couverture ou la reliure et voyons les papiers de garde et marbrés, l'ex-libris puis touchons le papier. Ensuite, nous nous attardons sur les caractères et la mise en pages, nous regardons les illustrations... Ce n'est pas tout de contempler un livre et de