Les traditions liées au réveil des animaux dits « dormeurs » à la Chandeleur sont d'origine européenne. Selon les pays et les latitudes, l'animal attaché à ce folklore change. Selon Paul Sébillot, c'est à l'ours que la majorité de ces traditions est attaché. Dans les Pyrénées, en Bigorre, on disait qu'à la Chandeleur l'animal sortait de la grotte où il hibernait, inspectait le ciel, et si celui-ci était dégagé, retournait dans son gîte pour quarante jours. Dans le Limousin, il s'agit du loup, en Lorraine de la loutre, en Irlande du hérisson, etc. En prenant pied sur le continent américain par les émigrants, la tradition s'est attachée à l'animal hibernant le plus répandu, la marmotte. Une entrée du journal personnel de James Morris, commerçant du comté de Berks en Pennsylvanie, du 5 février 1841 mentionne d'ailleurs1 :« Mardi dernier le 2 était la Chandeleur, le jour où selon la tradition allemande la marmotte jette un coup d'œil hors de son terrier. Si elle voit son ombre, elle retourne se coucher pour six semaines de plus, mais si la journée est nuageuse elle demeure à l'extérieur car le reste de l'hiver sera doux ».
Explication possible de la légende[modifier]
Dans les pays tempérés de l'hémisphère nord, le printemps débute à l'équinoxe soit le 20 ou le 21 mars selon l'année. Avant 1582, le calendrier julien s'était éloigné de cette date de telle sorte que l'équinoxe tombait le 16 mars, ce qui est exactement 6 semaines après le 2 février. Lors du changement au calendrier grégorien pour corriger cette dérive, il y eut confusion dans l'esprit des gens sur l'arrivée du printemps : les uns croyant que le printemps restait le 16 mars et les seconds le 21. La marmotte, ou tout autre animal hibernant, devenant un arbitre2.
Explication physique[modifier]
En début février, les pays tempérés de l'hémisphère nord se retrouvent dans une circulation atmosphérique zonale. Ceci veut dire qu'il y a des poussées d'air froid du nord qui alternent avec des incursions chaudes