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Mais c’est dans ce joyeux compromis que s’épanouit notre bobo.
Il est plaisant de remarquer que ce mot n’a pas de féminin. Comment donc nommer cet esprit subtil et raffiné dont le leitmotiv semble être « soyons différents » si, à la base, il condense dans un seul et même groupe hommes et femmes ? Passons, car le bobo n’est pas à un amalgame près.
Pratiquer le perfectionnisme pour des futilités
N’est pas bobo qui veut ! D’ailleurs, on ne naît pas bobo… on le devient !
Pour se faire, mieux vaut avoir l’esprit malléable et les poches bien remplies. Surtout ne jamais oublier de clamer son unicité… Par définition, le bobo ne fait jamais comme tout le monde : Il fustige la mode, mais file directement chez Gap ou Zara trouver le vêtement vrai-faux-chic et décalé qui lui permettra de se faire quand même remarquer (il ne manquerait plus qu’il passe inaperçu !).
En vacances, ne chercher pas le bobo dans les lieux branchés si peu originaux : Notre homme préfère retaper une vieille ferme dans le Poitou plutôt que de s’exposer aux flashs de la jet-set.
En être moderne, le bobo sait où il va mais plus d’où il vient… Il parle écologie, trou de la couche d’Ozone, ne porte que des matières naturelles tout en abusant dans le même temps de toutes les technologies de la Silicon Valley. D’ailleurs, il se surveille et veille à bien entretenir un certain flou concernant son art de vie. Détenteur selon lui des vérités indubitables chères à Descartes, le bobo suit consciencieusement « sa » méthode… A croire qu’il n’est