Marie-antoinette et la révolution française
Le 9 juin1789, le petit dauphin meurt. Mais l’actualité politique ne permet pas à la famille royale de faire son deuil convenablement. Bouleversée par cet événement, et désorientée par le tour que prennent les États généraux, Marie-Antoinette se laisse convaincre par l’idée d’une contre-révolution. La reine brûle ses papiers et rassemble ses diamants, elle veut convaincre le roi de quitter Versailles pour une place-forte sûre, loin de Paris. Il faut dire que, depuis le 14 juillet, un livre de proscription circule dans Paris. Les favoris de la reine y sont en bonne place, et la tête de la reine elle-même est mise à prix. On l’accuse de vouloir faire sauter l’Assemblée avec une mine, et de vouloir faire donner la troupe sur Paris, ce qui est faux. Mais il est vrai que la reine prônera l’autorité et restera toujours ancrée dans la conviction de la légitimité du pouvoir royal.
Le 1er octobre, un nouveau scandale éclate : lors d’un banquet donné par les gardes du corps de la Maison militaire, au régiment de Flandre qui vient d’arriver à Paris, la reine est acclamée, par le peuple qui est outré par ces manifestations contre-révolutionnaires, et par la tenue d’un banquet alors que le pain manque à Paris. Il en résultera les journées révolutionnaires d'octobre.
C’est durant ces événements qu’on attribue à Marie-Antoinette une boutade cynique : « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! ».
Le 20 juin 1791 débute la tentative d’évasion de Marie-Antoinette et du roi mais elle est stoppée le lendemain par leurs arrestations à Varennes-en-Argonne.
Le 3 octobre 1793, Marie-Antoinette comparaît devant le Tribunal révolutionnaire, mené par l’accusateur public Fouquier-Tinville. Si le procès de Louis XVI avait conservé quelques formes de procès équitable, ce n’est pas le cas de celui de la reine.
La condamnation à mort, pour haute trahison,