L’entretien de la folie joue dans la destinée du monde, un rôle dont bien peu de gens ont conscience. De tout temps, chaque culture a eu recours au grain de folie. De façon à ce que cette pratique devienne ancestrale. En effet, les rois de la Renaissance possédaient déjà leur propre bouffon. Même avant eux, Attila, grand roi des Huns, avaient un fou à son service pour distraire les convives. Dans d’autres contrées, la folie était considérée comme un message sacré, venant des dieux qui prédisait l’avenir, inspirait le sens que devait prendre notre existence. Aujourd’hui, la folie est estimée comme un trouble de comportement déviant des normes préétablies la civilisation. L’essence même de la vie est de confronter l’homme à des tourments. Par ailleurs, la société contemporaine valorise des entités, des buts que l’homme se doit de complaire. En raison de la complexité de la vie moderne, l‘homme, plus que dans une autre époque de l’Histoire, a besoin d’un pan de fuite, d’un courant d’évasion pour déverser tout ce poids qui s’accumule sur sa conscience. C’est pourquoi Marcel PROUST, dans son ouvrage, L’ombre des jeunes filles en fleurs, paru en 1919, s’exprime en ces mots « Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité plus supportable, d’entretenir en nous quelques folies. » En effet, nous faisons tous appelle à des chimères pour masquer ce que la vie a de trop cruel. Pour examiner cette affirmation nous établirons dans un premier temps l’entretien de quelques folies, une nécessité raisonnable, puis la possibilité de l’homme de se passer de ces petites folies, et enfin nous achèverons sur le danger des petites folies face à la