Manon lescaut, l'abbé prévost, 1731, 1731,
Introduction
-> L’abbé Prévost a eu une vie tumultueuse. Il était destiné par sa famille à être prêtre mais il s’enfuit et s’engage dans l’armée. Il va connaître la passion amoureuse, des ennuis judiciaires. Il finit par être ordonné prêtre. Il s’éloigne de la vie monastique et commence à écrire les Mémoires et aventures d’un homme de qualité. -> Manon Lescaut est au départ le tome VII de cet ouvrage et l’oeuvre devient un
récit …afficher plus de contenu…
L’extrait commence sur un impératif ayant valeur de prière “Pardonnez” puis
DG souligne l’extrême difficulté qu’il a à s’exprimer car la parole ravive sa blessure :
“en peu de mots”, “reculer”. Cette précaution oratoire retarde le récit proprement dit.
La mort de Manon va ainsi être exprimée avec beaucoup de pudeur.
Le récit de la mort de Manon
- On retrouve les temps du passé : plus-que-parfait (“avions passé”), imparfait
(“croyais”, osais”) puis passé simple (“aperçus”)… On plonge donc ds le passé douloureux, un récit dans le désert de Louisiane où les amants ont fui. …afficher plus de contenu…
C’est la volonté du “Ciel”, en position de sujet de la phrase, qui s’exprime. L’adverbe
“rigoureusement” accentue l’idée d’un châtiment sévère mais nécessaire pour expier la vie de libertin menée avec cette femme. Des Grieux serait ainsi l’objet d’une double punition : perdre Manon + mener une vie « Languissante et misérable ». De plus, le renoncement de DG porte sur la vie mondaine à laquelle il désire désormais se soustraire.
- La fin tragique est soulignée la présence des adj “languissante” et “misérable” d’une part et l’adj “heureuse” marqué par la négation.
- Tout comme Manon accepte son sort sans se révolter, l’adv “volontairement” souligne ici en écho l’acceptation de