Mano solo
Mano Solo est le fils du dessinateur Cabu et d'Isabelle Monin, cofondatrice du magazine consacré à l'écologie, La Gueule ouverte. Dès l'âge de 17 ans, Mano Solo joue dans un groupe punk, les Chihuahuas, au sein duquel il est guitariste. Mais c'est au début des années 1990, après avoir appris (en 1986) sa séropositivité[2], qu'il passe derrière le micro et interprète ses textes. Il chante fréquemment au théâtre du Tourtour avec Marousse et P'tit Louis. Le premier album, la Marmaille nue sort en 1993 et se vend à 100 000 exemplaires la première année. En 1995 sort le deuxième album, Les Années sombres, qui est, comme son titre l'indique, un album sombre (disque d'or également dès les premiers mois). La même année, il annonce lors d'un concert au Bataclan qu'il a contracté le SIDA[2].
Il retrouve l'année suivante, en 1996, une partie des Chihuahuas pour l'album Frères Misère. Les rythmes sont parfois proches du punk et les textes abordent des thèmes plus engagés que pour les précédents albums solos. Peu médiatisé, cet album ne rencontrera pas un succès immédiat.
En plus de sa carrière de chanteur, Mano Solo développe d'autres talents. Il dessine et peint, notamment les pochettes de ses albums. Il écrit aussi et avec l'argent gagné grâce à la musique, il monte sa propre société d'édition (La Marmaille nue) et publie deux ouvrages. En 1995, un recueil de poèmes, Je suis là, et en 1996, un roman, Joseph sous la pluie (épuisé). Enfin il jouera le rôle du roi dans Sodomites, un court métrage de Gaspar Noé réalisé en 1998.
En 1997 sort un nouvel album solo : Je sais pas trop (disque d'or) enregistré en live, aux mélodies et aux sonorités une nouvelle fois originales.
Deux ans plus tard, Mano Solo enregistre le double album Internationale Shalala en live au Tourtour, un petit théâtre où il se produit régulièrement depuis ses débuts. Il joue seul à la guitare, accompagné (à la guitare également) par Jean-Louis Solans. Les morceaux sont extraits des