Management public
Depuis l’émergence, en France, d’une fonction administrative formellement distincte du pouvoir politique au cours du XVIIIe siècle, il est régulièrement question de la réformer. Les pouvoirs publics ont progressivement élargi le périmètre d’intervention de l’État afin de répondre à des priorités stratégiques ou à l’émergence de nouvelles demandes sociales. Ce mouvement a accru les problèmes de fonctionnement et de coordination des organisations publiques, les amenant à se structurer dans des formes analogues à l’idéal-type de la bureaucratie théorisé par Max Weber. Chaque pays a développé ses services publics de façon différenciée en fonction de ses caractéristiques socioculturelles, de son histoire politique, et des rapports traditionnels entre la société et l’État. Cependant, avec l’extension du rôle de l’État dans la seconde moitié du XXe siècle, le modèle d’organisation bureaucratique s’est progressivement imposé. Le concept de management dans les organisations publiques peine à trouver une identité. Sa situation est en effet quelque peu paradoxale : boudé par les textes officiels, il est pourtant depuis des décennies mis en œuvre dans des réformes sans que le terme de management ne soit sauf dans de rares exceptions employé officiellement. Il paraît donc nécessaire de définir plus précisément ce concept avant de nous interroger sur sa pertinence pour le service public. Le management est l’action, l’art ou la manière de conduire une organisation, de la diriger, de planifier son développement, de la contrôler. Notre étude se limitera au management public de la France. Le management dans les services public est-il vraiment opportun ? Les réformes mises en place découlent-t-elles du management ? Ces questions reviennent à nous demander si l’évolution du management public a subi une révolution ? Pour répondre à cette question dans un premier temps nous verrons la place du management public dans les réformes