La production en Juste-À-Temps est-elle la meilleure façon d’atteindre l’excellence au sein d’une entreprise ?

Si les Etats-Unis de Ford sont incontestablement à l'origine de la production à la chaîne le Japon est l'instigateur naturel de la production juste-à-temps. Les japonais luttent en effet avec obstination contre le phénomène de gaspillage au sein de leurs unités de production afin de proposer la juste quantité. Les principes fondateurs de ce mode d'organisation se sont rationnellement imposés à une nation insulaire, limitée territorialement donc soumise à une rigueur en matière de gestion de ses ressources.
Dans un monde globalisé et dans une économie concurrentielle, on peut se demander quel mode de gestion de la production est le plus viable. Peut-on aujourd'hui, dans un contexte économique social et technologique complexe considérer le juste-à-temps comme un moyen d’atteindre l'excellence industrielle ?
On développera dans une première partie la singularité des relations entreprise-consommateur dans la production en juste-à-temps, pour ensuite présenter les modifications induites par une telle organisation de la production au sein de l'entreprise. On évoquera finalement l'originalité du partenariat entreprise-fournisseur.

1. La relation client-entreprise :
Le juste-à-temps s’installe dans une société où le consommateur acquiert une place indispensable au sein de l'appareil productif. En effet jusque dans les années 30 les entreprises accordaient une importante place à la phase de production, c’est à dire que l’offre était leur plus grande préoccupation. Mais ce mode de pensée fut peu à peu remplacé par l’importance désormais accordée à la vente dans les années 1930-1960. Cependant à la fin des années 60 le marketing nait avec la nécessité de satisfaire les besoins et attentes du consommateur qui se fait de plus en plus exigent. Ainsi, s’opposant tout à fait aux deux modes vus précédemment, une nouvelle approche du cycle de production éclot.