Malentendu, l'appartenence?
Bien que Le Malentendu s’argument sur un fait divers, l’un des sujets traité - fond d’inspiration de plusieurs ouvres d’Albert Camus - est l’exil. De cette notion se détache une idée existentialiste cruciale ; l’appartenance.
Le sens d’appartenance comprend des facteurs de natures diverses. Il est étroitement lié à l’enracinement et, naturellement, au déracinement et à la création des liens. Dans ce cadre, la notion de patrie devienne aussi fondamentale. Elle serait une nécessité qui entraine un primitivisme. Chacun a besoin d’une terre, d’un lieu où trouver ces êtres aimés. La notion de patrie permet la compréhension de l’individu. Elle octroie le don de se s’identifier et d’être reconnu, car elle est un élément constitutif de notre humanité.
Dans le Malentendu, cette question métaphysique se développe dans le conflit généré autour d’un espace souhaité, notamment, dans les personnages de Martha et Jan. Archétypes de migrantes, ces personnages transmettent le trou que tous les dépatriés portent. De même origine , ces frères développent leur vie d’une façon absolument différente. Martha, celle qui n’est jamais partie, révèle la position de ceux qui restent et qui ne se contentent pas, tandis que Jan représente la position de ceux qui partent mais qui tôt ou tard vont rentrer. L’opposition est évident, or, ces personnages constatent un manque en commun ; ils ont besoin d’un ailleurs, ils ne se satisfont pas de leur situation, de leur entourage. Ils font leur choix ; l’un de rentrer, l’autre de partir, pour retrouver l’endroit qui leur permettra