Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde
Les hommes ont communiqué entre eux selon différents codes et ils rencontrent fréquemment des problèmes dus à la communication. La phrase suivante: « Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ! » résume la pensée de l'écrivain français Albert Camus. Cet écrivain en marge des courants philosophiques n'a jamais énoncé de tels propos; pourtant, ils lui sont attribués comme un abrégé de sa pensée. Une pareille maxime soulève plusieurs interrogations. En premier lieu, qu'est-ce que “bien nommer les choses “ ? Les mots « mal » et « choses » restent toujours passablement abstraits. Il est également intéressant de s'interroger sur le sens inverse de cette phrase: est-ce que le fait d'avoir une communication claire et précise donc de “bien nommer les choses”, contribue au bien ?
Mal nommer les choses peut être interprété comme une erreur de communication, intentionnelle ou non. On peut aussi comprendre cela comme une erreur de vocabulaire, axée sur le choix et la précision des mots. L'exemple le plus flagrant démontrant cette citation est le nombre incalculable de quiproquos provenant d'une imprécision, d'un manque de communication, qui se faits divers transforment en, entraînant avec eux rixes, procès. Ces erreurs peuvent se révéler beaucoup plus graves entre états souverains car leurs conséquences se manifestent sous des formes plus tragiques.
Il peut être important de garder une grande précision lorsque les sujets de communication se révèlent plus dramatiques. Effectivement, lorsqu'ils ont pour objets les différents crimes de guerres, eux-même innommables, il serait judicieux de surveiller le vocabulaire utilisé sous peine de voir disparaître ces crimes abominables parmi les autres crimes. Ainsi, il est impossible de comparer la Shoah avec un autre crime. Sortir les mots de leurs contextes présente le risque de dénaturer le sens originel du mot. On peut illustrer ce fait par l'usage