Main d'oeuvre feminine
Dans les dernières années, l’introduction de la dimension des relations de genre dans l’analyse des processus migratoires a permis de pointer la spécificité des migrations féminines et de la situation des femmes qui restent dans leur pays lorsque leur mari migre et est absent pendant de longues périodes. En fait, la migration, soit-elle masculine ou féminine, peut entraîner une recomposition des relations familiales et sociales, une modification des rôles économiques et sociaux au sein du ménage et de la société.
Dans ce texte les auteurs s’interrogent sur les effets de la mobilité masculine ou féminine sur le statut des femmes. En effet on constate que la hausse des migrations (masculine et féminine) s’est traduite par une augmentation du nombre de foyers dont le chef est une femme. Cette situation peut être recherchée ou non par les femmes.
En suivant la littérature on peut distinguer deux types de femmes chef de ménage : Les chefs de ménage de jure et les chefs de ménage de facto.
- Les femmes chef de ménage de jure sont celles qui sont officiellement considérées comme telles, car elles sont veuves, divorcées, séparées ou mères célibataires.
-Les femmes chefs de ménage de facto sont les femmes mariées, mais qui migrent seules ou dont le mari est absent pendant de longues périodes.
Les femmes qui migrent peuvent donc être chef de famille de facto ou de jure, tandis que celles qui restent et qui deviennent chef de ménage le sont de facto. (Dans tous les cas elles deviennent chefs lorsqu’il y a absence du conjoint).
Selon J. Mencher il y a quatre critères qui permettent de définir le chef de ménage :
1) L’autorité
2) La prise de décision (qui est facilitée en cas d’absence d’un adulte masculin au foyer, ce deuxième critère est donc particulièrement adapté pour caractériser les femmes qui migrent sans mari ou celles qui restent au village d’origine pendant que le conjoint migre)
3) La principale contribution économique au foyer (ce