madame de sévigné
Extraits
[...] 3EME PARTIE : FEMINISATION DE LA LETTRE Contexte de la lettre de Mme de Sévigné En effet, le XVIIème siècle est le théâtre d'uné évolution du genre épistolaire : la lettre, jusque-ici masculine, se revèle peu à peu aux femmes. Il convient alors de distinguer la lettre en tant que genre de la lettre en tant que pratique. Du point de vue littéraire, il n'existe alors de lettres qu'au sein du genre épistolaire hérité des Anciens, conformes à un certain modèle défini par eux; c'est un genre éminemment masculin, puisqu'alors seuls les hommes sont qualifiés pour traiter de littérature. [...]
[...] Pour expliquer cette sensation, Madame de Sévigné écrit : me semblait qu'on m'arrachait le coeur et l'âme”. L'image est dotée d'une grande violence signifiée par la sémantique et la sonorité du verbe “arracher”; l'on a l'impression qu'on lui vole sa chair, la laissant mourante. Et en effet, elle raconte qu'elle se rend à Sainte-Marie “toujours pleurant et toujours mourant”. Le parallélisme syntaxique qui marque cette formulation met en relation le chagrin, exprimé par sa manifestation physique (les pleurs), et la mort : la tristesse est tellement intense qu'elle devient une souffrance physique. [...]
[...] Elle donne des indications précises sur le temps : “vendredi 6 février “jusqu'à cinq heures”, huit heures”. De plus, elle organise le récit de ses occupations de manière chronologique, comme nous l'avons vu plus haut : matin”, “l'après-dînée” .