Légalisation gpa
La GPA est légale dans d’autres pays. Dès lors, la France peut-elle lutter ?
M. V. : Non. Il faut rappeler la responsabilité de tous les États dans la lutte contre la commercialisation des êtres humains. La France entend promouvoir une initiative internationale qui pourrait aboutir, par exemple, à ce que les pays qui autorisent la GPA n’accordent pas le bénéfice de ce mode de procréation aux ressortissants des pays qui l’interdisent. À la demande du président de la République, Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, prendra dans les semaines qui viennent des initiatives pour trouver le cadre approprié. C’est une action de long terme.
Le député UMP Jean Leonetti propose de poursuivre en justice les parents recourant à la GPA et de lutter plus activement contre cette pratique. Le soutenez-vous ?
M. V. : Je comprends et je partage sa volonté d’empêcher absolument le recours à ce mode de procréation. Nous sommes déterminés à renforcer la répression des entremetteurs qui organisent, en réalité, un marché de l’humain de plus en plus attractif, à la fois organisé et très lucratif.
Excluez-vous définitivement l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes durant le quinquennat ?
M. V. : Contrairement à la GPA, qui est et sera prohibée parce qu’elle instaure une commercialisation de l’humain, la PMA n’est pas interdite aux couples hétérosexuels rencontrant des problèmes médicaux. Elle n’est en revanche pas ouverte aux couples de même sexe. La position du gouvernement sur ce sujet est claire : nous n’avancerons pas plus loin sur cette question tant que nous n’aurons pas l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE).