Là où les croyances divisent...
Jean Jaurès
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Saper ode, « Ose savoir ».
Cette maxime du siècle des Lumières exprime en deux mots toute la confiance des penseurs du XVIIIème siècle en la raison humaine.
Chaque Homme détient en lui une parcelle de vérité et d’autonomie de jugement qui mérité d’être respectée pourvu qu’elle fasse appel à la raison. Plus exactement, chaque personne a en elle toute la connaissance, mais celle-ci est « oubliée », cachée.
Rechercher la Lumière à travers notre travail, n’est ce pas le lien qui nous unit ?
Le savoir (lat. scire) et la connaissance (lat. scienta) supposent une démarche méthodologique détachée des dogmes. Elle repose sur des méthodes d’investigation rigoureuses, vérifiables et critiquables. A contrario, le dogme religieux se base sur un postulat (par exemple biblique) de création du monde. Si les deux ont pour résultat de comprendre et d’expliquer le monde, ils empruntent des chemins différents.
Les religions sont bâties sur des dogmes considérés a priori comme vrais en dehors de toute remise en cause d’une réalité qui dénie tout esprit critique, tout du moins pour ceux qui la reçoivent sans analyse théologique. Or, le savoir suppose un apprentissage qui passe par un travail personnel. Dans notre Rituel, on me donne la première lettre du mot pour que je trouve la seconde puis pour que je découvre le concept. Cependant, certains mots resteront épelés car imprononçables (YHVH), peut-être par impossibilité à le « re-connaître ».
Cette méthode d’enseignement basée sur une progression des savoirs permet un « perfectionnement intellectuel, moral et spirituel de l’humanité ». Ainsi je progresse sur le chemin de la lumière. On me transmet une méthode ; j’apprends et je retrouve...
La croyance tient quelque chose pour vrai, indépendamment de toutes preuves, alors que le savoir repose sur des découvertes validées par l’expérimentation qui nourrissent la pensée (même si ce savoir est