Lysistrata d'Aristophane
Le contexte
Comme toutes les pièces de théâtre de cette cité, Lysistrata du poète comique grec Aristophane (450 – 385 avant J-C) était représentée lors des Grandes Dyonisies, fêtes organisées à Athènes en l’honneur de Dionysos, dieu du vin et du théâtre. Ces fêtes étaient un moment essentiel dans la vie de la cité, évènements politiques, auxquels toute la communauté participait, mais aussi religieux puisque lors de ces fêtes avaient lieu des sacrifices et de grandes processions en l’honneur du dieu. A l’issue des nombreuses représentations de différentes pièces, un vainqueur du « concours de théâtre » était désigné.
A l’époque de Lysistrata, le contexte politique à Athènes est très tendu : la cité est en pleine guerre du Péloponnèse contre Sparte. Elle vient d’essuyer une cuisante défaite en Sicile. Face à cette crise, le régime politique de la cité change et la démocratie devient une oligarchie.
La pièce
Lysistrata, femme d’un des principaux citoyens d’Athènes, réunit une assemblée de femmes venues de toute la Grèce afin d’élaborer un plan commun dans le but de faire cesser la guerre. Lysistrata met en avant les conséquences domestiques de la guerre puis expose le plan : pour forcer leurs maris à faire la paix, elle propose une grève du sexe totale. Cependant elle a des difficultés à convaincre les autres femmes qui, se disant d’abord prêtes à tout, hésitent devant cette solution extrême ; Aristophane joue sur les stéréotypes, présentant les femmes comme obsédées par cette question. Soutenue par la Spartiate Lampito, elle parvient à décider les autres. S’ensuit un serment sur le vin, parodie de serment religieux et nouveau stéréotype sur les femmes portées sur la boisson. Les femmes jurent, parfois à contrecœur, de s’abstenir jusqu’à ce que la paix soit proclamée.
La seconde partie du plan est réalisée par les femmes les plus âgées, qui s’emparent de l’Acropole, confisquant ainsi le trésor de la cité pour que la guerre ne