lycéen
Il est à souligner que l'appellation « entre-deux-guerres », utilisée pour cette période, est à prendre avec recul, car elle ne retranscrit en rien l'esprit de l'époque. En effet, les protagonistes n'avaient bien évidemment pas conscience de vivre une période de calme avant un second conflit mondial, et ce, même si des signes politiques alarmants le laissaient présager. Après le traumatisme de la Grande Guerre, fusaient en France les « plus jamais ça ! », on parlait du conflit comme de « La Der des Ders » (« dernière des dernières »). Cela peut expliquer partiellement l'euphorie et l'esprit libéré qui régnait, au moins pendant les années 1920, avant le krach de 1929.
Sous couvert d'une critique des horreurs du totalitarisme, l'historien Enzo Traverso voit une certaine unité dans la période 1914-1945, qu'il décrit comme un déchirement de l'Europe dans son ensemble, composé de guerres totales sans lois ni limites, de guerres civiles locales et de génocides. C'est ce qu'il appelle une « guerre civile européenne », une sorte de nouvelle guerre de trente ans[1].
Le 20e siècle marque d'indéniables progrès quant à la place des femmes dans la société française. Les acquis en termes d'émancipation ont été nombreux. Deux grands combats ont été menés et témoignent de ces progrès : dans les domaines du travail et de la vie politique, les conquêtes de nouveaux droits ont garanti l'émancipation.
Cependant, les inégalités demeurent nombreuses par rapport aux hommes et les acquis ont besoin d'être défendus.
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