Lutte contre l’abandon scolaire
Le Maroc s’est lancé dans une politique de réduction des disparités géographiques, socio-économiques et de genre dans le domaine de la scolarisation.
Malgré les résultats très encourageants en termes de taux de scolarisation et de l’égalité entre filles et garçons, il reste cependant beaucoup à faire pour améliorer la rétention des élèves. En effet, sur 1000 élèves inscrits pour la première fois en 1ère année primaire, 620 arrivent à atteindre la 6ème année et 380 quittent les bancs de l’école avant ce niveau.
Au niveau global, les taux d’abandon ont accusé une hausse de 26% entre 2000-2001 et 2002-2003 passant de 5% à 6,3%.
Les abandons annuels coûtent très cher à l’état comme aux familles qui font beaucoup de sacrifices (particulièrement en milieux rural et périurbain) pour que leurs enfants soient à l’école. Tout abandon qui survient avant la 4ème année du primaire reconduit à l’illettrisme pur et simple.
L’ampleur de l’abandon scolaire place le Maroc parmi les pays les plus frappés par le phénomène. Le Maroc et l’UNICEF ont donc expérimenté un ensemble d’actions dans 7 délégations (Tanger, Sidi Youssef Ben Ali, Essaouira, Al Haouz, Chefchaouen, Zagora et Ouarzazate). Définition de l’abandon scolaire
La définition de l’abandon scolaire retenue par le ministère n’est pas la même que celle adoptée par le programme de lutte contre l’abandon scolaire.
En effet pour le Ministère de l’Education Nationale, l’abandon scolaire est appréhendé de manière résiduelle et, de ce fait, hormis les transferts inter établissements qui laissent une trace administrative, cette approche de l’abandon scolaire ne fait guère la différence entre abandon, décès, émigration. C’est justement cette catégorisation qui revêt toute son importance quand on a à définir des stratégies de lutte contre l’abandon.
Le programme appréhende l’abandon scolaire d’une manière plus précise et opérationnelle : il s’agit de l’abandon en cours d’année.