La lutte biologique, précisément par utilisation de micro-organismes entomopathogènes est une alternative très prometteuse pour assurer une protection phytosanitaire performante de par l’ubiquité naturelle des agents microbiologiques dans les écosystèmes, leur grande variété, leur dissémination facile, leur spécificité d’action et aussi leur persistance dans l’environnement. Les micro-organismes utilisés en lutte microbiologique appartiennent à plusieurs taxons à savoir les virus, les bactéries, les micro-champignons, les nématodes et les protozoaires. À ce jour, plusieurs milliers de micro-organismes entomopathogènes et pathogènes des mauvaises herbes ont été décrits et plus d’une centaine d’espèces sont utilisées en champs . La lutte biologique par utilisation de micro-organismes offre une diversité d’agents de lutte microbiologique. Ces micro- organismes appartiennent à plusieurs taxons à savoir 1) les bactéries, 2) les virus 3) les micro-champignons, 4) les nématodes et 5) les protozoaires.
Microchampignons
Les champignons sont des eukaryotes, avec un noyau bien défini et des organites, caractérisés par des cellules chitinisées. Les cellules se forment en filaments ou en hyphes qui se regroupent en mycélium
Parmi les micro-organismes utilisés en lutte biologique, plus de 700 espèces de microchampignons sont entomopathogènes et jouent un rôle important dans la régulation naturelle des populations d’insectes. Ils appartiennent au sous-taxon des Mastigiomycotina, Zygomycotina, Ascomycotina et Deuteuromycotina. Le plus grand nombre de pathogènes se trouvent dans la classe des Zygomycètes, mais les plus utilisées en lutte biologique proviennent des Deuteromycètes. Les espèces des genres Beauveria, Metharizium, Verticillium, Erynia, Hirsutella, Entomophtora et Entomophaga sont les plus utilisées en lutte biologique. Ils ont un intérêt agronomique considérable dans la lutte biologique contre les ravageurs de cultures et sont donc l’objet d’études de plus en plus