Lucie Aubrac (de son vrai nom Lucie Samuel, née Bernard, 1912 - 2007) [pic] Vers 17 ans, elle noue des contacts avec des militants communistes. Séduite par leurs idées, elle refuse néanmoins de s'engager plus avant et de se laisser embrigader. Ses rencontres au cours des années 1930 avec de jeunes Polonais, Hongrois, Allemands et Roumains fuyant les régimes autoritaires de leur pays la sensibilisent au danger que représente le fascisme naissant. En 1936, lors d'un voyage à Berlin, elle prend conscience de la réalité du régime nazi et de son antisémitisme. Elle poursuit des études toujours brillantes d'histoire et géographie. Agrégée d'histoire, elle est nommée professeur. C'est là qu'elle rencontre Raymond Samuel, qu'elle épouse en 1939. En août 1940, elle organise l'évasion de son mari, prisonnier de guerre à Sarrebourg. Le couple se réfugie à Lyon. En octobre 1940, elle retrouve Jean Cavaillès, professeur de philosophie et qui a été son collègue à Strasbourg. Il lui présente Emmanuel d'Astier de La Vigerie, journaliste, qui a créé deux mois plus tôt une organisation anti-nazie et anti-vichyste dénommée "La dernière Colonne". Raymond et elle consacrent alors tout leur temps libre aux activités de "La dernière Colonne" : diffusion de tracts, recrutement, sabotages... À partir du mois de mai 1941, ils aident Emmanuel d'Astier de La Vigerie à faire un journal dont la parution du 1er numéro marque la naissance du mouvement "Libération". Lucie et Raymond contribuent à faire de "Libération" le mouvement de résistance le plus important en zone sud. Lucie organise l'évasion de l'hôpital de l'Antiquaille de leurs compagnons Serge Asher, Maurice Kriegel-Valrimont et François Morin. Le 21 juin, Raymond est arrêté, par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin, il est emprisonné à la prison de Lyon. Lucie Aubrac monte une opération armée pour le libérer: elle alla voir en personne le chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, et le pria de la laisser voir son prétendu fiancé