Comment le mercure contamine les chaînes alimentaires ?
Le mercure (Hg) utilise par les orpailleurs pour amalgamer l’or est souvent rejete dans la nature. A cela s’ajoute la mise en suspension du Hg naturellement present dans les sols, lorsque les orpailleurs ravinent les lits des cours d’eau a la recherche du metal jaune. C’est alors que le mercure devient dangereux pour les organismes vivants. Une fois en suspension dans l’eau, il subit une transformation chimique, la methylation. Hg devient alors MMHg, ou methylmercure, qui est la forme la plus toxique de ce metal car assimilable par les organismes vivants qui l’absorbent et l’accumulent. C’est le phenomene de bioaccumulation* : plus on remonte la chaine alimentaire, plus les concentrations sont fortes et les consequences importantes. A titre d’exemple, des etudes en Guyane ont montre que dans la chair de poissons du genre Hoplias (aimaras…), les niveaux de contamination en
MMHg mesures peuvent etre un million de fois plus eleves que ceux quantifies dans l’eau ! L’homme, au sommet des chaines alimentaires, presente aussi des risques de contamination. Cela se manifeste a terme par de graves troubles du systeme nerveux. Des enquetes regulieres demontrent que les habitants du haut
Maroni presentent une impregnation qui peut s’elever jusqu’a 20 μg/g alors que l’OMS preconise un seuil a ne pas depasser de 10 μg/g.
N.B. : l’utilisation du mercure est interdite en Guyane depuis le 1er janvier 2006.
Sens de consommation / predation.
Bioaccumulation
La majorite des rivieres retenues pour edifier ces infrastructures inclut des habitats privilegies par les loutres geantes.
Leur destin au coeur de ces habitats modifies, et plus largement de celui de toute la faune aquatique, depend de leurs capacites a reutiliser ces milieux profondement bouleverses. La production primaire* et les populations de poissons sont durablement affectees par les changements physico-chimiques de l’eau et les
chaines