Louise Labé - je vis, je meurs
Intro : Louise Labé est une poétesse de la Renaissance, et l’une des plus grandes femmes de lettres du XVI° siècle. En 1555, elle publie un recueil : « Le débat de Folie et d’amour », d’où est extrait Je vis, je meurs. Dans ce poème elle exprime ses sentiments amoureux. En quoi ce poème est-il lyrique ?
I. Les procédés utilisés
On trouve la présence de jeux de sonorité dans tout le poème, avec notamment des allitérations en m ou en an. Cela donne de la musicalité et du rythme au poème et permet de souligner sa dimension élégiaque.
On trouve aussi des antithèses, au premier vers elles sont radicales dans la mesure, elles sont extrêmes et le rythme saccadé souligne la vitesse à laquelle l’auteur passe d’un état à un autre. Les antithèses montrent le trouble de la femme amoureuse, pour Louise Labé ce n’est pas apaisant.
II. Le pouvoir de l’amour
On peut remarquer que l’objet de l’amour est absent, nous n’avons pas présence de deuxième personne. Ce poème n’est pas destiné à un amour en particulier : on passe donc de l’intime à l’universel.
On trouve une personnification qui devient allégorie de l’Amour, L’Amour me mène, me remet : Louise Labé, le sujet, devient objet, elle est soumise à l’amour. On a donc l’impression de LL est enfermée, et ceci est renforcé par l’utilisation de présent de vérité général dans tout le poème. Comme si l’amour était toujours malheureux.
Le poème s’achève sur « premier malheur », c’est un poème circulaire, cercle dans lequel LL est enfermée.
Conclusion :
L’amour est ambivalent chez LL, il suscite des moments de joie mais aussi de tourment. Elle semble prise dans un déséquilibre. L’amour est un bouleversement total de l’être dans lequel LL est enfermé.