Louis Aragon
C’est là que tout a commencé
Une chanson des temps passés
Parle d’un chevalier blessé
D’une rose sur la chaussée
Et d’un corsage délacé
Du château d’un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés
De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée
Et j’ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées
La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées
Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées
Ô ma France ô ma délaissée
J’ai traversé les ponts de Cé
Louis Aragon, Les Yeux d’Elsa Coucou a dit :
26 mai 14 à 21:41
Sublime ! de mots simples si bien écrits, on arrive a entendre des mots qui révèlent apparemment des Meaux ! Merci L.A.
Will a dit :
24 mar 14 à 15:03 beau poème!
Max ood a dit :
24 fév 14 à 17:27 je trouve que c’est un magnifique poème….. voilà c’était juste pour dire ça.
Je t’adore Louis Aragon !!!
Flobd a dit :
15 nov 13 à 14:19
@Hamburger je vois mal comment un poème de 1942 peut parler d’événements qui se sont passés en 1944…
Jacques thibodeau a dit :
21 oct 13 à 7:00
J’y sent du désespoir et de la tristesse.
Les analogies avec le chevalier et la rose décrivent le constat de l’horreur.
Le lai en analogie avec le lait, La mère patrie dont la sève patriotique s’est glacée.
L’éternel fiancée est la liberté perdu par l’invasion.
Je n’ai pas étudier Aragon. En fait c’est le deuxième poème que je lis de lui ce soir pour la première fois.
Je le découvre donc. On ne me l’a pas enseigné à l’école (Je suis du Québec). Je vais me mettre à cette lecture dès maintenant.
Arag a dit :
23 avr 13 à 17:52
Ce poeme est de 1942
Aragon pour le français a dit :
06 mar 13 à 14:34
Il est de quelle date ce poème SVP ?! je sais que le recueil Les Yeux d’Elsa est de 1942, mais le poème tout seul je sais pas et c’est urgent !!!! HELP PLEASE !
merci