Louay
Fils de petites gens, Gil Blas a cependant pu bénéficier d’une certaine instruction. Montrant des dispositions intellectuelles, il est envoyé à Salamanque pour y poursuivre ses études. En cours de route, il sauve une riche demoiselle, attaquée par des bandits. Elle lui offre pour le récompenser une forte récompense. Dès lors, c’est une nouvelle voie qui s’offre au héros.
I- Le matériau picaresque
A. Le décor
Gil Blas, tout comme ses modèles espagnols, est un héros itinérant. Il est sur une route d’Espagne, celle de Salamanque. En conséquence, on retrouve, le motif de l'" hôtellerie ". Tout comme chez les auteurs espagnols, le thème du voyage permet d’introduire des aventures diverses et variées, des rencontres pittoresques, qui donnent l’occasion d’autant de portraits, comme celui du fripier.
B. Les personnages
Dans les auberges, le picaro ne rencontre pas de hauts personnages. La classe sociale représentée est celle des " valets ", ou du " fripier ", il s’agit donc de serviteurs, ou de personnes en contact avec l’argent, un argent pas toujours gagné très honnêtement. Ainsi, le fripier ment pour vendre son costume : " cet habit a été fait pour un des plus grand seigneur du royaume ", ou du moins exagère.
Quant aux valets, ils chargent le client de " malédictions ", ce qui montre assez leur manque de respect.
C. Le manque de raffinement
La délicatesse ne caractérise donc pas ce milieu picaresque. Ainsi, le repas qu’on sert à Gil Blas est " une copieuse fricassée de pieds de mouton ". Il se contente d’un morceau non noble de la bête, car il s’agit tout de même d’un plat de viande, luxe pour l’époque. De même, la quantité servie renvoie à la richesse, mais aussi au manque de délicatesse. Enfin, le lit est un " assez bon lit ". Le personnage se trouve dans une situation intermédiaire, il a accès à un