Lorenzaccio
1) Le personnage de Lorenzo est interprété de façon intéressante.
En effet, Francis Huster nous présente un Lorenzaccio sournois et pathétique. Le personnage est extrêmement frêle et pâle. Ses yeux sont cernés de noir, comme pour affirmer sa sournoiserie. Il semble extrêmement faible lorsqu’à l’acte 1, scène 4 il va piteusement s’asseoir sur les marches avant d’être saisit par le col et remis debout. Il tient à peine sur ses jambes lorsque le duc demande qu’on lui apporte une épée et finit par s’écrouler. Sa voix trainante révèle en profond mépris pour la vie.
De plus, le Lorenzo de Zeffireli semble clairement homosexuel. La scène se déroulant à l’école des arts met en scène Lorenzo qui attire Tebaldeo au premier plan et l’étreint en se tenant derrière lui. A la fin de la scène Lorenzo lui caresse la tête et l’embrasse avant de sortir. La dépravation de Lorenzo est mis sur le devant de la scène, à l’acte 1, scène 4 il embrasse une courtisane, lors de L’acte 3, scène1 il enlace Scoronconcolo par derrière et dans l’acte 3, scène 9 le duc est blottit contre Lorenzo. De plus après avoir assassiné le duc il l’embrasse avant de lui cracher au visage. Cette ambiguïté donne de la profondeur au personnage de Lorenzo.
2) Les costumes sont du 19ème siècle, époque de Musset. En effet ils sont composés de redingotes et hauts de forme, comme à Paris vers 1833. Il y a donc un rapprochement volontaire entre l’époque de Musset et celle de Lorenzo. Ce dernier devient alors le double de Musset grâce à une transposition à l’époque romantique.
Les costumes sont très souvent de couleurs sombres ou pourpres. Ce sont des couleurs qui rappellent la mort, le sang.
Le visage de Lorenzo est fortement maquillé. Sa peau est poudrée de blanc et ses lèvres sont rouges. On pourrait faire le rapprochement avec le thème du masque. On voit alors apparaître celui du double : derrière cet outrageux maquillage, qui illustre le Lorenzaccio