Lorenzaccio role des femmes dans la pièce
Le rôle des femmes dans Lorenzaccio est justement qu'elles n'en ont pas. D'abord la liste des personnages établie par Musset suit un ordre hiérarchique : on peut voir que les femmes sont tout à la fin de la liste, après un simple écuyer comme Giomo. Tout à la fin il y a "Deux dames de la cour et un officier allemand", la présence des femmes de la cour sur le même plan syntaxique que l'officier signifie le mépris à l'égard des femmes. Au sein même de leur clan elles n'ont que peu d'influence, elles ne sont pas maîtresses de leur destin et ne sont que des jouets de l'intrigue. (ex: Louise Strozzi) Voilà voilà. On peut aussi dire qu'elles s'effacent en permanence, par exemple dans la scène 4 de l'acte 2: quand Bindo et Venturi entrent dans la pièce pour parler à Lorenzo, Marie Soderini et Catherine Ginori partent. Ca souligne qu'elles n'ont aucun impact, qu'elles ne sont pas jugées dignes de participer à la conversation. Le fait que les femmes n'ont pas d'impact est aussi lié à la marquise de Cibo qui va essayer d'avoir une influence sur Alexandre en couchant avec lui mais sans succès. De plus, elles sont manipulées : Catherine sert à Lorenzaccio à tuer le Duc, et la marquise sert au Cardinal à manipuler Alexandre.
Tout d'abord il est intéressant de voir que les personnages féminins, même si elles apparaissent assez en retrait dans l’œuvre de Musset, elles ont toutefois des rôles particuliers notamment pour Lorenzo.
En effet, la mère de Lorenzo est celle qui a aperçue le spectre de son fils, elle le revoie à plusieurs moments de la pièce à l'âge où il était pur et studieux, un amoureux des arts et des lettres, et ne reconnaît plus son fils dont elle ne reconnaît plus que le masque, c'est-à-dire l'identité de Lorenzaccio sur Lorenzo, le vice et la corruption par exemple... Elle est la seule avec Philippe Strozzi à voir le mal-être de Lorenzo, d'ailleurs ce dernier ressentira des doutes quant à la réalisation de son acte à la scène 9