Une goutte. Une simple goutte. Une petite bille d’H2O, qui subissant les effets de la gravité, se fait à peine ouïr lorsqu’elle s’arrête sur une surface solide. Rien de réellement menaçant, pas vrai? Maintenant, que se passerait-il si on laissait tomber cette même goutte dans un vase remplis à ras bord? Un vase fragile, aux parois cristallines et craquelées sur toute leur surface? «CRACK» et «PSHH» me semble être des réponses plutôt raisonnable. Un homme tue ses deux enfants ; mon vase à moi craque et le Québec ajoute une autre fissure à son lot de tragédies crève-cœur. Ce même homme, suite à son procès, se voit jugé non criminellement responsable de ses actes ; mon vase est rempli à pleine capacité. Il n’y a plus d’espace pour rien d’autre. Quelques années plus tard, on apprend que l’homme en question est libéré sous condition, puisque l’on a jugé qu’il ne représentait qu’une menace «acceptable» pour la société. C’est la goutte qui tombe. Mon vase explose! Des torrents de mépris et d’incompréhension éclabousse cette horrible réalité qui m’est présenté. Quoi penser? Je n’en ai aucune espèce d’idée. Toutefois, une seule phrase semble me venir à l’esprit. Courte, directe et résumant parfaitement mon état d’être ; What the fuck!
Le Samedi 21 février 2009 à 20:00 sera une soirée que je n’oublierais jamais, imprimée en moi telle de la peau calcinée après être passée au fer rouge. Je me revoie encore devant ma télé, la bouche ouverte, les yeux humides, l’estomac fragile, prêt à régurgiter mon souper d’il y a quelques minutes. Cette soirée-là, le Québec en entier allait connaitre l’identité de ce père, qui à peine 24 heures auparavant, avait commis l’un des actes les plus haineux qu’un être humain puisse commettre. Guy Turcotte, le nom qui faisait toutes les manchettes. Guy Turcotte, le meurtrier. Guy Turcotte le monstre. Je ne pouvais trouver d’explication cohérente à cette nouvelle qui me faisait effet de coup de poing au visage. Comment est-ce qu’un «papa» peut se