Logistique
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Le succès du système d'apprentissage Outre-Rhin, dit «système dual», se résume en un chiffre: le taux de chômage des moins de 25 ans s'y limite à 5,5% contre 24% dans l'Hexagone. Conçu comme une voie d'excellence axée sur la maîtrise d'une compétence professionnelle, l'apprentissage est l'un des piliers de la réussite du «Made in Germany», qui repose en grande partie sur la qualité de sa main d'œuvre.
L'Allemagne compte trois fois plus de jeunes formés en alternance qu'en France: 1,5 million, contre 600.000. L'importance de l'apprentissage dans l'économie allemande s'explique d'abord par «une longue tradition remontant au Moyen Age et jamais interrompue», explique Andreas Pieper, porte-parole de l'Institut Fédéral pour la formation professionnelle (BIBB). Le système inspiré de l'artisanat y a été adapté à l'industrie et aux services.
Après l'école primaire, un système assez sélectif oriente les élèves allemands vers deux possibilités: passer le bac et étudier à l'université ou suivre une scolarité plus manuelle et appliquée.
Commerce, banque, industrie...
L'apprentissage relève d'un choix positif et assumé et non d'une solution de rechange soldant les échecs scolaires. La formation pratique est mieux acceptée en Allemagne. On estime possible une réussite professionnelle en dehors d'un système académique.
L'apprentissage concerne toutes les branches de l'économie: commerce, banque, assurance, industrie et pas seulement l'artisanat. Il forme les techniciens supérieurs voire certains ingénieurs.
Son financement est assuré par l'État en ce qui concerne les établissements d'enseignement et par les entreprises en ce qui concerne les salaires des apprentis. La sélection des candidats à l'apprentissage appartient à l'entreprise, qui inscrit les candidats retenus dans les écoles professionnelles