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La non-mixité est une formidable chance à offrir aux jeunes. Pourquoi est-elle si ignorée actuellement ?
A. LA MIXITÉ SCOLAIRE ? UNE « CONQUÊTE » DISCUTABLE
1) La mixité scolaire s’est développée sans vraies raisons pédagogiques, par commodité.
D’après le livre de Michel FIZE, Les Pièges de la mixité scolaire, il n’y a eu aucune réflexion pédagogique préalable : la mixité s’est imposée parce que c’était plus facile d’élargir les établissements existants de cette manière, que de prévoir des structures non-mixtes financièrement plus risquées. Dans de nombreux endroits, cela permettait d’assurer des matières optionnelles et de simplifier les organes de direction. La justification idéologique s’est faite plus tard.
2) La mixité renforce souvent la séparation en récréation et les stéréotypes de filières.
- Entre 8 et 15 ans, dans les établissements mixtes, les groupes se séparent d’eux-mêmes à la récréation: on ne cherche pas à se connaître entre sexes différents, mais à affirmer son identité sexuelle par rapport au groupe auquel on appartient.
- Dans les établissements mixtes, les filles n’osent pas s’inscrire dans des filières qu’elles voient occupées majoritairement par des garçons (sciences, informatique), et l’inverse se produit chez les garçons (infirmerie, secrétariat, arts). Dans les lycées pour filles (la Légion d’honneur en France, par ex.), il y a un pourcentage beaucoup plus élevé de filles qui choisissent les carrières scientifiques. Dans les établissements pour garçons, ces derniers n’ont pas peur de prendre les filières artistiques.
3) La mixité n’est pas l’égalité des sexes.
Ce sont deux idées différentes. Etre ensemble ne signifie pas être égal, sinon la société serait égalitaire depuis longtemps. La vraie égalité, dans le respect de la diversité, c’est l’égalité des chances. Beaucoup de féministes remarquent que les garçons, plus remuants, polarisent