La méthode syllabique, la plus ancienne, fonctionne par association de lettres pour former des syllabes, puis par association de syllabes pour former des mots. Elle est également nommée la méthode B et A, BA. La méthode globale, plus récente, propose au jeune enfant de “photographier” des mots entiers, d’en reconnaître le dessin complet et, seulement ensuite, de repérer d’un mot à l’autre des syllabes communes à utiliser dans de nouvelles combinaisons. Actuellement, la plupart des enseignants se servent d’un mélange des deux méthodes, parfois appelé méthode mixte et que Célestin Freinet appelait déjà la méthode “naturelle”. L’essentiel de la méthode naturelle consiste à utiliser la motivation de l’enfant et ce qu’il connaît ou reconnaît déjà, qu’il s’agisse de lettres ou de mots entiers, souvent les deux. Pour cela, il faut des images qui le captivent, une histoire qui l’attire, une progression graduée qui ne le mette jamais en échec mais encourage sa confiance. Le principe est simple : en s’appuyant toujours sur les acquis précédents, l’enfant est amené à observer, à chercher des ressemblances, des différences, à mémoriser un bagage de mots, de lettres et de syllabes toujours plus grand, mais aussi à comprendre le principe de la combinatoire, pour pouvoir déchiffrer des mots nouveaux et aussi en écrire.
Pour entretenir la confiance de l’enfant et son plaisir de découvrir la lecture, généralement il est conseillé :
d'attendre que l’enfant manifeste l’envie de lire et ne commencer que dans ce cas. Certains enfants n’apprennent qu’à 5, voire 8 ou 9 ans et ce n’est pas un problème. Bien entendu, dans le cadre d’une classe, la pression des parents et les nécessités du groupe obligent à plus ou moins uniformiser l’âge de l’apprentissage. Dans ce cas, la motivation joue encore plus son rôle de moteur ; de partir d’histoires qui captivent les enfants, de modes d’emploi de jeux, de recettes de cuisine à faire ensemble, pour souligner l’utilité de savoir lire. Ecrire