Littérature postmoderne
La littérature africaine a beaucoup évolué ces dernières années. Cette évolution est marquée par l’arrivée sur la scène littéraire du continent de nouveaux écrivains avec un style différent et plus moderne. Ces écrivains ont décidé de regarder ( donner à lire ) l’Afrique et ses réalités avec un détachement qui favorise une analyse objective. Une nouvelle race ( g énération) est ainsi née. Ils ont en commun une volonté farouche et révolutionnaire de proposer une autre image de l’Afrique et des Africains englués dans leurs contradictions sociales, politiques, idéologiques, économiques etc.
Cette rupture engendra un renouveau esthétique considérable propre à ces écrivains tant aux thèmes choisis qu’à leur écriture.
Cette tendance révolutionnaire de la littérature s’est présentée en deux principales vagues ;
La première est celle des années 1970-80 avec notamment les écrivains comme Yambo Ouologuem, le devoir à la violence, mais aussi le plus influent Ahmadou kourouma avec son fameux roman le soleil des indépendances. Ces deux chefs d’œuvres ont donné le coup d’envoi à toute une littérature qui brise l’image de marque d’une Afrique, produit de la Négritude sénghorienne, pour privilégier des « réalités » de l’Afrique d’antan et des témoignages « sincères » du temps colonial mais aussi la construction traditionnelle du récit.
Oualoguem surprend, lui, par l’originalité de ses constructions phrastiques, dont la correction et la maîtrise ont fait penser à Proust. Mais aussi le choix de ses thèmes, il a introduit une thématique nouvelle dans l’écriture du roman africain, en établissant la responsabilité partagée des roitelets et des potentats autochtones dans les actes de barbarie et de sauvagerie qui ont longtemps ensanglanté l’Afrique durant les siècles obscurs, infirmant du coup la thèse de Léopold Sédar Senghor et de Camara Laye qui ont idéalisé une Afrique idyllique « royaume d’enfance ».
Quant à Kourouma, on lui doit surtout d’avoir créé une