Littérature et société
Le mercredi 14 janvier 2015, plusieurs classes issues des des lycées de France dans le cadre d’un projet pour le mémorial de la Shoah ont eu la chance d’aller à Auschwitz. Ce projet, organisé par le conseil régional et le mémorial de la Shoah, a eu un vif succès. Les élèves ont pu donc pu voir de leurs propres yeux les camps qui ont étés le lieu de mort et une prison pour plus d’un million de personnes.
Ginette Kolinka, 90ans, une rescapée des camps d’Auschwitz, nous a raconté son histoire. Elle se souvint avec une lucidité impressionnante tout ce qu’elle a pu vivre et endurer dans les camps ; Elle a par exemple évoqué les horreurs que les nazis lui faisaient subir, comme la douche froide ou chaude selon l’humeur des SS qui les surveillaient, ou encore l’humiliation lors de la tonte quand on lui raisait les cheveux, ses poils sur les jambes, aisselles ou même les poils pubiens, le fait qu’elle ne se souvienne pas ou qu’elle ne savait pas les prénoms des femmes avec qui elle était sur les couchettes dans la baraque ou elle vivait, le fait qu’elle n’avait aucune intimité et qu’elle devait se mettre dos à dos avec des femmes ou filles qu’elles ne connaissaient pas aux latrines… Dans tout son récit, Ginette m’a ému par le fait qu’elle évoquait ses souvenirs sans pleurer, avec force, pour dénoncer les traitements qu’on lui avait fait subir. J’ai trouvé ça beau, courageux et brave. Cela était une preuve que la vérité pouvait être dite sans forcément être taboue.
Ginette Kolinka, Auschwitz.
Après, Ginette n’était pas forcément tout le temps avec nous ce jour là, donc nous avons pu avoir nos propres ressentis sur le camp ; les baraques par exemple. La plupart des baraques d’hommes avaient été détruites pour récupéréer le bois qui était leur matière ; celles des femmes par contre, avaient été laissées telles quelles puisqu’elles étaient en brique ont des charpentes qui leurs permettent de ne pas