Nom : Maallemi. Prénom : Chakib. Spécialité : Master II littérature francophone. Module : littérature et migration.« Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme ». Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Présence africaine, 1955.La question :Pensez-vous que cette situation est applicable sur les générations issues de l’immigration maghrébine en France ? Dissertation : L’émigration est une dimension essentielle de la culture maghrébine. Elle est un objet politique mais aussi sociologique. Les immigrés sont confrontés, en France (précisément) à un discours idéologique, qui repose sur les concepts de racisme, de discrimination et d’exclusion de l’étranger. Ils sont en effet, les victimes d’un rejet racial et social, de la part de leur société d’accueil ; qui passe, notamment par un discours idéologique qui n’est que le prolongement d’un discours colonial. Ces immigrés doivent faire face à un rapport de dominance, établie par la société européenne, en général, et française en particulier. Ces rapports conflictuels avec leur société d’accueil, a créés, au sein de la communauté d’immigrés, un sentiment de peur, de désespoir, et d’infériorité. Depuis la première génération d’immigrés, jusqu’aux générations suivante (la deuxième et troisième génération), le rapport dominateur/dominé n’a pas évolué. Les écrivains issus de cette immigration tendent à décrire, à travers leurs œuvres, les difficultés des communautés d’immigrés maghrébines. En effet, la dénonciation de la marginalité a toujours représentée le leitmotiv de la littérature beure. Ainsi, le rôle de