Litt Rature
Les poèmes d'Eluard présentent le même dépouillement pour suggérer plutôt qu'expliquer. S'ils sont pour la plupart en vers, ce sont des vers libres, non rimés. Les poèmes sont très courts, parfois constitués en strophes. La ponctuation est absente, hormis le point final. La syntaxe est simplifiée, les subordonnées sont rares, remplacées par des groupes nominaux ou des proposition juxtaposées qui permettent des raccourcis, renforcés par des ellispes, comme dans "Le désir" ou dans "L'arbre-rose". Des jeux de rythmes et de sonorités suggèrent le sens convenu, comme dans le poème "La liberté", où l'allitération en L et l'assonance en I sont omniprésentes, et traduisent l'idée de légèreté que montre la femme nue s'envolant, entraînée par le drapeau qu'elle tient, allégorie de la liberté dans le dessin de Man Ray. Dans "L'angoisse et L'inquiétude", le poème est un simple distique, uniquement composé de huits verbes à l'infinitif. La simplicité de l'écriture rejoint celle du dessin.
Le lecteur (3ème paragraphe)
De plus, le lecteur est libre de déchiffrer poèmes comme dessins comme il le désir. Alors, il y a une double énigme qui se reflète pour le lecteur, il doit interpréter les dessins et les poèmes et essayer de les relier. Ainsi le lecteur peut interpréter poèmes et dessins comme il le souhaite. En observant le dessin, rien n'oblige le lecteur à suivre une direction unique, il est libre d'effectuer tous les parcours possibles, tous les rêves possibles. En lisant "Les Mains Libres", le lecteur doit donc faire preuve d’imagination et créer ses propres images à partir de celles que le livre propose. Il sera donc attentif aux images que le poète utilise, aux sons, aux rythmes qui parcourent ses poèmes associés aux dessins de Man Ray, à leurs lignes, leurs traits. Il s’agit alors d’une immense énigme difficile à élucider, mais il a les mains libres pour le faire.
Conclusion
Donc on a vu que c'est un parcours banalisé par des mains avec des mains