Libre echange
Le protectionnisme économique à des formes multiples (quotas sur les importations, marchés réservés aux entreprises nationales, multiplication des normes…) et ne se réduit pas à la simple évolution des barrières douanières mais aux diverses mesures gouvernementales qui entravent la libre-concurrence. Plusieurs symptômes témoignent de cette montée en puissance :
L’échec du cycle de Doha de négociations à l’OMC. Le blocage est apparu en septembre 2003 à Cancun, dû au protectionnisme agricole des USA et de l’UE et s’est reproduit, avec le concours de l’Inde, en juillet 2007.
La montée en puissance du rejet de la mondialisation aux Etats-unis. La campagne de Barack Obama a multiplié les prises de position protectionnistes, de défenses des entreprises américaines, de défiance vis-à-vis de l’ALENA (accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique) contre la concurrence étrangère. Les critiques de la politique monétaire chinoise tout comme les mesures favorisant les producteurs d’acier américain prévus dans le plan de relance d’Obama témoignent qu’un tournant dans la politique économique américaine est possible. Surtout si la crise s’aggrave encore.
En Europe, le débat sur la défense des intérêts économiques stratégiques et des industries nationales est récurrent. Le gouvernement allemand a limité la participation des Fonds Souverains étrangers au capital d’entreprises jugées stratégiques, tandis que la France décidait de se doter d’un Fond Souverain supplémentaire pour le même objectif. En Italie, la défense de « l’italianité » du capital de la compagnie aérienne Alitalia est devenue une cause nationale qui a joué un rôle décisif dans la réélection de Berlusconi.
Les hypothèses et stratégies de « relance verte », de « green new deal », si elles sont incapables de résoudre la crise écologique, peuvent entraîner une augmentation des normes environnementales dans les échanges internationaux et constituer une justification «