Liberté d'expression
Définition des termes “religion” ou ”conviction”
Le mot “religion” vient de religare, verbe latin qui signifie relier. Il est communément, mais pas toujours, associé avec les croyances religieuses nouvelles, minoritaires ou majoritaires à travers une ou plusieurs divinité(s) transcendante(s). Dans le discours des droits de l’homme, toutefois, l’utilisation de ce terme inclut en principe également le droit d’avoir des convictions non religieuses. En 1993, le Comité des Droits de l’Homme, un organe indépendant de 18 experts sélectionnés à travers un processus des Nations Unies, a décri la religion ou la croyance comme “croyances théistes, non-théiste et des croyances athées, aussi bien que le droit de ne professer aucune religion ou croyance.”
Les religions et autres croyances apportent l’espoir et la consolation à des milliards de gens, et détiennent un grand potentiel pour la paix et la réconciliation. Elles ont aussi, néanmoins, été la source de tensions et de conflits. Cette complexité, et la difficulté à définir les termes de “religion” et de “croyance,” sont illustrées par l’histoire toujours en développement de la protection de la liberté de religion ou de conviction dans le contexte des droits de l’homme internationaux.
La lutte pour la liberté religieuse dure depuis des siècles et a conduit à d’innombrables conflits tragiques. Le vingtième siècle a vu la codification de valeurs communes liées à la liberté de religion et de conviction, bien que la lutte n’ai pas diminué. Les Nations Unies ont reconnu l’importance de la liberté de religion ou de conviction dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 (Déclaration Universelle), dans laquelle l’Article 18 dispose que “ Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction”. Depuis la Déclaration