libertin don juan
Au XVIIe, le libertinage désigne un mouvement philosophique et littéraire qui s’oppose aux idées communément admises.
a) Les origines du libertinage
Le libertinage est né à la fois des guerres de religion et de la redécouverte des philosophies païennes de l’Antiquité, à la Renaissance. Se développe alors chez les élites aristocratiques et intellectuelles un anticonformisme moral et religieux. Vers 1620, Théophile de Viau est le chef de file du premier libertinage.
Il présente trois aspects :
- le libertinage religieux qui conduit au scepticisme (doute) ou à l’impiété. Ces libertins rejettent le christianisme, ne croient pas à l’immortalité de l’âme ; pour eux l’homme est pure matière.
- le libertinage de mœurs consiste à s’adonner aux plaisirs charnels avec une liberté qui fait notamment fi des règles de fidélité et de constance en matière amoureuse
- le libertinage social qui invite au non-respect des valeurs traditionnelles de la société : famille (obéissance), honneur, bienséance.
Ce libertinage est fermement condamné par l’Église et le pouvoir royal mais il perdure dans la très haute aristocratie.
Dom Juan, un libertin
a) Le libertinage de mœurs
La recherche du plaisir est au cœur du comportement de Dom Juan. D’un individualisme exacerbé, il ne cherche que sa satisfaction personnelle, la satisfaction de tous les sens, plaisir sexuel, mais aussi plaisirs de la table et plaisir esthétique (il s’intéresse à la beauté du tombeau du Commandeur). Il aime la conquête, d’où ce caractère insatiable et le fait qu’il considère les femmes comme des objets (les dents de Charlotte) ; il aime aussi détruire les conquêtes des autres sans jamais se soucier des conséquences.
b) Le libertinage social
Dom Juan se plaît à