Liban - géopolitique
La particularité du Liban est qu’il est, de tous les pays de l’Orient arabe, le seul ayant une telle mosaïque de communautés. En effet, le pays est composé de dix-sept communautés confessionnelles dont les sunnites, les chiites, les druzes et les alaouites, représentant plus largement la communauté musulmans, sans oublier les chrétiens (maronites, grecs catholiques…), ou encore les orthodoxes divisés eux aussi en plusieurs communautés. Le fait que l’histoire du Liban soit marquée par de nombreuses invasions et occupations explique en partie le fait que sa population soit ethniquement très diversifiée.
La religion occupe un rôle prépondérant au Liban aussi bien dans le cadre des activités sociales que dans la politique. Les communautés confessionnelles ont été consacrées par la Constitution, dont l’article 3 garantit aux Libanais le respect de leur statut et de leurs intérêts religieux quelque soit le rite auquel ils appartiennent. Le système original appliqué par dans le pays est appelé confessionnalisme. Il consiste en la répartition du pouvoir politique de façon plus ou moins proportionnelle entre les différentes communautés religieuses.
Mais malgré le fait que le confessionnalisme fasse du Liban un pays atypique de l’Orient arabe duquel de nombreux pays devraient prendre exemple en ce qui concerne la gestion du pluralisme religieux, le modèle libanais présente de nombreuses limites.
Conclusion
Il est vrai que la gestion du pluralisme est une des richesses du pays, mais la répartition confessionnelle peut avoir de nombreuses conséquences nuisibles pour l’équilibre de l’Etat libanais. La société libanaise a connu d’importantes crises comme la guerre civile de 1975, et l’équilibre du pays est depuis de nombreuses années mis en péril par divers