Lewis mumford, la cité à travers l'histoire
La Cité à travers l'histoire.
C'est un labeur ingrat de dresser le panorama de 5 000 ans d'histoire urbaine. Alarmé par l'impasse où il voit s'engager notre civilisation, Lewis
Mumford observe les formes et les destinées de La Cité à trave11 l 'hi1toire 1, avant de lancer un message d'urgence aux responsables de la. vie qu'il juge absurde dans nos cités aujourd'hui,
On ne peut nourrir sa réflexion sur un sujet aussi étendu qu'au prix d'une savante information. Je regrette que l'auteur allège souvent sa pensée de ses références proprement historiques.
Les travaux de recherche revêtent une forme tantôt monographique, tantôt panoramique. La somme des apports minutieux des uns vient naturellement s'ordonner dans la perspective élargie des autres. Ce qu'une présentation générale perd en relief, elle peut le compenser par l"ouverture heureuse qu'elle donnera à certains thèmes.
« Par un simple agrandissement, le village n'aurait jamais pu devenir une cité. » Remontant aux vestiges archéologiques de la période protohistorique, l'auteur s'interroge avec les spécialistes sur la signification sociale qu'on pourrait leur attribuer. La sédentarisation allait permettre l'apparition des premiers villages. Pour que la cité se cristallisât, il fallait que des facteurs fort différents se constituent d'abord en dehors d'elle, puis convergent à l'intérieur de ses limites.
Commentant • deux types de civilisations parmi lesquelles, pour la première fois sans doute, la cité trouva sa forme, l'Égypte et la Mésopotamie
», Mumford relève chez celle-ci la présence de fortes murailles, tandis que la cité de celle-là était originellement ouverte.
L'histoire des cités qui se déroule ici comme un film met en relief la notion de filiation entre les civilisations urbaines. Obligé de se limiter à l'aire occidentale, parce qu'une documentation suffisante sur d'autres territoires, non moins importants, lui fait encore défaut, l'auteur